Cél. & L. : endométriose et accouchement en siège par voies basses
Cél. est une jeune femme atteinte d’endométriose. Alors qu’elle devait être opérer avant un éventuel parcours PMA, elle tombe miraculeusement enceinte ! La première épreuve passée, elle découvre qu’elle va devoir accoucher de son bébé en siège ! L. ne veut pas se retourner malgré toutes les tentatives… Cél. gère son accouchement comme une reine avec tout le corps médical de la maternité pour la soutenir. L’aventure n’est pas finie et l’inquiétude est bien présente quand L. déclenche une infection à 24h de vie… Récit passionnant, plein de magie ! Bonne lecture…
Qui es-tu ?
Prénom : Cél.
Age actuel : 35 ans
Prénom de mon enfant : L.
Age actuel : 4 ans
Tomber enceinte en étant atteinte d’endométriose : c’est possible !
Forte suspicion d’endométriose tournait à l’obsession
Presque 2 ans d’attente avant qu’un petit prince vienne remplir mon ventre, puis ma vie… Après avoir patienté tranquillement (au départ !), l’engrenage gyneco PMA-examens et forte suspicion d’endométriose tournait à l’obsession… Ce n’était pas une période facile, et pourtant, alors que 15 jours plus tard, j’allais avoir une opération par coelioscopie pour diagnostiquer et le cas échéant, « enlever » l’endométriose, bébé s’était installé tout seul ! :D
C’était rationnellement impossible, selon le gynéco, les examens avaient révélé une trompe bouchée
Alors que je me disais qu’il serait bien qu’enfin, les règles débarquent (le comble !), pour pas que ça ne décale trop le cycle par rapport à l’opération, je me suis risquée à un énième test… positif… le choc ! Pour moi, pour le papa, aux anges ! C’était rationnellement impossible, selon le gynéco, les examens avaient révélé une trompe bouchée par l’endométriose d’un côté, et un kyste d’endométriose dégradant la qualité sur l’ovaire opposé… C’était la stupéfaction, mais tellement de bonheur ! Comme j’avais prévenu mes proches de l’imminence de l’opération, j’ai bien été « obligée » de leur annoncer très tôt la bonne nouvelle ! Au travail, je ne voulais pas l’annoncer si tôt : j’avais prévenu également, en vue de mon arrêt maladie… alors j’ai inventé une excuse un peu bidon, que le chirurgien préférait repousser… c’est passé !
Accouchement hors du commun, avec « toute » la maternité dans la salle au moment de la poussée
La grossesse s’est déroulée sans encombre, quelques nausées au début, puis un regain d’énergie au 4ème mois ! J’étais à l’affut du moindre symptôme au début… une fois que je l’ai senti bouger (voir faire la java !), c’était vraiment plus rassurant. Par contre, à l’échographie du 3ème trimestre, bébé était en siège. Au départ, personne ne s’est affolé, « il a encore le temps de se retourner » me disait-on… Et au final, rien du tout ! il est resté bien assis, sa tête bien calée dans mes côtes… On a tenté beaucoup de choses, acupuncture, moxibustion (mais un peu tard je pense), VME (version, pour essayer de le retourner par l’extérieur), mais le bébé semblait être bien comme ça. J’ai finalement eu le feu vert, après encore plusieurs examens et explications, pour un accouchement voie basse en siège. J’étais on ne peut plus motivée, mais pour autant, la sérénité n’était pas au rdv, car jusqu’au tout dernier moment, si la tête du bébé n’est plus fléchie, ou si le travail ne se déroule pas rapidement, il faudra passer en césarienne. Pas de déclenchement possible sur un siège, j’ai du attendre le terme + 1 jour (et un décollement des membranes tout à fait indolore !) pour vivre cet accouchement hors du commun, avec « toute » la maternité dans la salle au moment de la poussée, car « c’est tellement rare »… J’étais prévenue, et à ce moment-là, je crois qu’on s’en fiche un peu en fait !
Prendre soin de soi avec plaisir pendant sa grossesse
j’ai particulièrement fait attention aux huiles essentielles incompatibles avec la grossesse
Quand aux plats interdits, bébé étant tant attendu, il n’a pas été difficile de se priver quelques temps de ces mets si gouteux habituellement !
Étant déjà pas mal adepte des produits bio et naturels, j’ai particulièrement fait attention aux huiles essentielles incompatibles avec la grossesse.
Cours de yoga prénatal, c’était top pour se poser et se connecter au bébé
J’ai choisi une préparation classique, en groupe, à la maternité, avec le papa qui est venu quand les sujets le concernaient. Sur la fin, avec mon bonhomme en siège, j’ai demandé un « cours » un peu particulier à ma sage femme qui faisait le suivi médical en parallèle, pour me préparer concrètement à un accouchement en siège. Et une fois en congé maternité, j’ai eu aussi plus de temps pour pouvoir aller à 5 cours de yoga prénatal, c’était top pour se poser et se connecter au bébé !
l’échographe ne pratique pas de « prédiction » à la 1ère échographie
Oui on a voulu connaître le sexe du bébé, on était d’accord tous les 2, pour nous aider à nous projeter, et pour avoir moitié moins de boulot dans la recherche du prénom ! On l’a su au 2nd trimestre, l’échographe ne pratique pas de « prédiction » à la 1ère échographie.
Accoucher d’un bébé en siège par voies basses : c’est possible !
elles ont été tout de suite quasiment rapprochées de 3-4 minutes
Le travail a été rapide, dit « brillant » en terme médical, et c’était une des conditions pour que l’accouchement voie basse en siège se déroule bien. Ça a commencé d’un coup d’un seul à 23h30, une contraction douloureuse m’a réveillée, la 1ère bien douloureuse de toute la grossesse. J’étais un peu dans le brouillard, au départ, je ne percutais pas que c’était des contractions. J’étais à vrai dire perturbée car, contrairement à ce que j’avais « appris », il n’y a pas eu de progression dans le temps, elles ont été tout de suite quasiment rapprochées de 3-4 minutes. Au bout d’une heure, plus que 2 ou 3 minutes de répit entre chaque, c’était vraiment surprenant pour moi. J’ai même pris plusieurs spasfons en me disant que ça allait passer, mais en même temps, à J+1, le doute n’était plus permis ! J’ai terminé tant bien que mal ma valise (les dernières choses à ajouter qu’on utilise jusqu’au bout), et à peine au bout de 2h, j’ai réveillé le papa. Pas de doute, vu comment je ne pouvais plus rien faire pendant les contractions, à part tenter de respirer, il fallait partir !
« qu’il allait falloir pousser comme une bucheronne » pour que ça marche
Dans la voiture, j’ai réussi à mieux gérer étrangement, et à 50m de la maternité, sur un dos d’âne pris un peu vite, splash ! J’ai perdu les eaux dans la voiture ! J’arrive donc à la maternité trempée, et toujours avec des contractions bien rapprochées. Il faut traverser le couloir des chambres des mamans et nouveaux nés pour arriver aux salles de naissance. J’ai pu me contrôler pour ne pas réveiller toute la maternité ! La prise en charge a été top et rapide, dès que j’ai dit que c’était un siège. Aucun doute, c’était lancé, et j’ai eu la péridurale (obligatoire pour un siège, au moins, je n’avais pas à me poser de questions !) très rapidement. L’anesthésiste est devenu mon héros ! Une fois soulagée, vers 3h, ça a été très calme, on a attendu patiemment. La sage-femme a terminé mon coaching pour l’accouchement, en me précisant bien « qu’il allait falloir pousser comme une bucheronne » pour que ça marche ! Et « que le bébé serait peut-être « sonné » à la sortie ». Et rapidement, au petit matin, à partir de 7h, tout s’est mis en place, le bébé était bien descendu, toujours fesses en 1 er ! La bucheronne (moi, donc !) est entrée en scène, n’a absolument pas cherché à préserver son périnée de quoi ce soit, et L. est né, bien sonné en effet (et nous avec !) ! Il a du être emmené directement par le pédiatre pour se « remettre », le papa a pu le suivre. Arrivée donc un peu bousculée pour mon grand bébé de 3kg6, mais tellement heureuse ! Mais les aventures n’étaient pas terminées…
L’infection d’1 bébé de 24h : 1 chamboulement pour les parents
Transfert en couveuse par le SAMU pour bébé, transfert en ambulance pour moi
Les 2 premières heures en salle se sont bien passées, avec travaux de couture et peau à peau tout mignon ! J’ai apprécié recevoir les félicitations du gynéco qui prenait sa garde, et qui m’avait donné le feu vert pour l’accouchement voie basse ! Retour en chambre, telle une star ! Le séjour a tourné court, et là, ça a été très éprouvant psychologiquement : à 24h de vie, on nous annonce que bébé commence une infection, surement provoquée par une bactérie dont j’étais porteuse, et étant en maternité de niveau 1, il fallait le transférer dans une autre maternité de niveau 2 minimum, en néonatologie pour qu’il soit soigné. L’effet du ciel qui nous tombe sur la tête… Transfert en couveuse par le SAMU pour bébé, transfert en ambulance pour moi, 2h plus tard… ponction lombaire sans les parents… bref, le cauchemar. Ajoutons à cela le passage en seuil épidémique grippe le jour de la naissance : aucune visite possible à part le papa (donc en fait, le Covid n’a pas changé grand-chose sur ce point… c’était déjà comme ça pour les mamans d’hiver avant !). Pour couronner le tout, un cathéter pour les antibiotiques qui n’arrive pas à être posé car les veines du bébé sont trop fragiles (en cause, son infection…), un cathéter finalement posé, mais qui lâchera au bout de 48h et un risque de passage en couveuse stérile s’ils n’arrivent pas à en poser un nouveau. J’étais anéantie malgré, il faut le dire, un pédiatre, une puéricultrice et une sage femme au top ! La lumière au bout du tunnel 5 jours plus tard, le marqueur d’infection avait bien baissé, bébé était guéri ! Je suis restée 2 jours de plus à la maternité, histoire de continuer à apprendre à allaiter, et pour permettre au bébé de reprendre des forces/du poids. Je n’ai pas regretté que le séjour soit long, tellement j’étais perdue finalement avec cette histoire d’infection.
2 mois pour normaliser les choses mais je tenais à m’accrocher
L’allaitement était une évidence pour moi, mais a été un peu compliqué. J’ai mis 2 mois pour normaliser les choses mais je tenais à m’accrocher, et les premières heures et jours bousculés ont été décisifs ! J’ai été très entourée à la maternité, et j’ai aussi fait appel à une conseillère en lactation au bout de 3 semaines, à la maison. Finalement, une belle aventure, et quelle satisfaction de voir le bébé prendre des bonnes joues au fur et à mesure !
Fantasmer l’après et comprendre l’importance du post-partum
je ne me souvenais que des belles expériences vues par exemple chez des amies
Je pense que je n’étais pas bien préparée à « l’après », j’ignorais tout en fait, et je ne me souvenais que des belles expériences vues par exemple chez des amies, pour qui le bébé était tout « facile », dormait/mangeait, sans problème et pouvait rester posé dans un coin sans réclamer quoi que ce soit ! Ce n’est pas ce qui s’est passé pour moi/nous, et il a fallu sans cesse s’adapter, être extrêmement présents, sans doute pour rattraper l’atterrissage sur terre trop brutal, mais sur le moment, on a bien du mal !
Mon petit prince miracle au milieu de mon endométriose
J’ai pu reprendre le travail 8 mois plus tard, avec un grand bébé qui dormait parfaitement, j’étais plutôt en forme ! Pour autant, ni lui ni moi n’étions prêt à la séparation avec la nounou, ça a été encore une belle galère, mais c’est une autre histoire ! Et c’est l’histoire d’un grand garçon aujourd’hui, qui adore l’école, ses copains, qui bouge toujours autant et qui reste mon petit prince miracle au milieu de mon endométriose !
Merci Cél. pour ton expérience, tu es précieuse, prend soin de toi et de L. <3
SI VOUS SOUHAITEZ LIRE LA SUITE DES AVENTURES, CEL. NOUS A CONFIE SON 2EME ACCOUCHEMENT Rendez vous sur notre article "L’endométriose à combattre et une 2ème grossesse miracle"