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Prune & Izan : une dépression post-partum malgré une bonne préparation

Prune & Izan : une dépression post-partum malgré une bonne préparation

Publié le

Prune est tombĂ©e enceinte en Colombie, sa grossesse s’est bien passĂ©e. EntourĂ©e de professionnels bienveillants en France, elle a traversĂ© ses 9 mois sereinement malgrĂ© quelques maux comme les nausĂ©es du 1er trimestre et les remontĂ©es acides. Son accouchement ne s’est pas passĂ© comme elle l’avait prĂ©vu mais Prune a su lĂącher prise pour faire ce qui Ă©tait le mieux pour elle et son bĂ©bé : bain, pĂ©ridurale, position, ventouse. Prune a enfin pu prendre Izan dans ses bras pour l’accueillir. La mise en place de l’allaitement n’a pas Ă©tĂ© simple mais Prune et Izan ont su se trouver pour que tout se passe bien. La jeune maman est ensuite passĂ©e par une dĂ©pression post-partum difficile Ă  dĂ©celer. Encore une fois Prune a trouvĂ© la force de traverser l’épreuve pour avancer. Bonne lecture



Qui est-tu ?

Ton prĂ©nom : Prune
Ton ñge : 33 ans
Le prĂ©nom de ton enfant : Izan
L’ñge de ton enfant : 2 ans et demi

La grossesse de Prune plutÎt bien entourée

j’avais envie d’une mĂ©thode de contraception plus naturelle je me suis donc formĂ©e Ă  la symptothermie

Je suis tombĂ©e enceinte naturellement, dĂšs le 1er essai. J’ai arrĂȘtĂ© la pilule environ 3/4 mois avant ça car j’avais envie d’une mĂ©thode de contraception plus naturelle je me suis donc formĂ©e Ă  la symptothermie. (Note de Bulle de maman : il s’agit d’une mĂ©thode de gestion naturelle de la fertilitĂ© qui consiste Ă  dĂ©terminer avec prĂ©cision les pĂ©riodes du cycle menstruel pendant lesquelles nous sommes fertiles et infertiles en contrĂŽlant la tempĂ©rature corporelle et la consistance de la glaire cervicale.)

En parallĂšle de ça, comme on Ă©tait en confinement je faisais attention Ă  mon alimentation et j’ai aussi pris des complĂ©ments alimentaires et adaptĂ© mon alimentation au projet bĂ©bĂ©, mon mec aussi :)

J’étais prĂȘte Ă  lancer le projet bĂ©bĂ©, j’attendais juste le go de mon conjoint qui est devenu mon mari et environ 1 mois aprĂšs le mariage il m’a dit OK et je suis tombĂ©e enceinte directement.

Oui j’étais inquiĂšte de ne pas tomber enceinte car je prenais la pillule depuis trÚÚÚÚÚs longtemps mais ce qui est bizarre c’est que j’avais l’infime conviction que j’étais trĂšs fertile.


Je lui ai dit que j’avais une surprise et de choisir une main et il a dĂ©couvert le bonbon superpapa

Un soir mon mari m’a demandĂ© si j’avais mes rĂšgles, j’ai rĂ©pondu que non et lĂ  il m’a rĂ©pondu "tu es enceinte", ce Ă  quoi j’ai rĂ©pondu que non,  qu’elles allaient probablement arriver car j’avais comme des crampes annonciatrices. Sa fermetĂ© dans cette phrase m’a quand mĂȘme travaillĂ©e et j’y ai pensĂ© toute la semaine et je scrutais mes passages aux toilettes. J’ai attendu les 5 jours de retard et lorsqu’un matin il est allĂ© travailler je suis allĂ©e acheter un test.

J’ai fait pipi et boum sans avoir le temps de reposer le test, 2 traits.

J’étais trop contente mais un peu dĂ©boussolĂ©e en mode non mais waooouh truc de fou !

On vivait en Colombie Ă  l’époque et une marque de bonbons appelĂ©e supercoco avait fait des Ă©ditions spĂ©ciales "supermama", "superamigo"
 et j’avais gardĂ© un "superpapa" pour l’occasion. Je lui ai dit que j’avais une surprise et de choisir une main et il a dĂ©couvert le bonbon superpapa. C’était super chouette de partager ce moment qui a Ă©tĂ© bref puisque j’avais rdv pour passer la soirĂ©e avec une amie. Je me souviens de cette sensation on se promenait elle et moi sur la plage et c’était incroyable de se sentir un peu unique, spĂ©ciale.

Peu de temps aprĂšs je l’ai annoncĂ© Ă  ma soeur on Ă©tait au tĂ©lĂ©phone et je lui demande de vĂ©rifier sur son whatsapp et choisir entre les photos de mon petit shooting et en fait c’était la photo du test hihi. J’ai refait la mĂȘme combine pour l’annoncer Ă  ma maman puis Ă  mon papa mais avec la photo d’une 1Ăšre Ă©cho de datation que j’avais faite.

Donc j’ai pu me sentir Ă  l’aise de manger mes purĂ©es de patates et pĂątes au ketchup ahah

Peu de temps aprĂšs l’annonce j’ai commencĂ© Ă  avoir des nausĂ©es assez handicapantes et surtout de gros dĂ©goĂ»ts alimentaires.

Ce qui est marrant c’est qu’au moment oĂč je suis tombĂ©e enceinte j’ai fait ma 1Ăšre sĂ©ance avec Julia Simon pour m’accompagner dans le dĂ©veloppement de mon activitĂ© et mon dĂ©sir de grossesse ahah. Elle m’a donc hyper bien conseillĂ©e sur les nausĂ©es et dĂ©complexĂ©es sur 2 points :

- la rĂšgle des 3 mois est totalement subjective et je peux m’en dĂ©faire si elle ne me correspond pas : gros soulagement je l’ai donc annoncĂ© Ă  mes amies proches en Colombie aussi pour expliquer mes changements 

- ce n’est pas grave de manger que ce dont j’avais envie Ă  cet instant, que de toute façon, le bĂ©bĂ© plonge dans mes ressources d’avant donc j’ai pu me sentir Ă  l’aise de manger mes purĂ©es de patates et pĂątes au ketchup ahah

Elle m’a aussi Ă©clairĂ© sur les nausĂ©es : qu’elles viennent au moment de fatigue, faim, sommeil donc j’ai mis en place plein de petites techniques pour les dompter et des techniques quand il n’y avait rien Ă  faire : acupression au poignet, huile de citron, la respiration, manger par petites quantitĂ©s


Le 1er trimestre j’ai donc perdu du poids.
Ensuite, sur la suite, assez peu de maux de grossesse, mis Ă  part les remontĂ©es acides dĂšs le milieu qui ne m’ont pas quittĂ©es jusqu’à l’accouchement, pour ça je faisais cocktail bicarbonate citron avant de manger et/ou Gaviscon. Une semaine avant d’accoucher j’avais de grosses douleurs sur la vessie, ça appuyait comme si j’avais une sorte d’infection urinaire, mais c’était juste la position du bĂ©bĂ© qui se prĂ©parait Ă  sa sortie !

Je pense que si c’était Ă  refaire je serai sur une tolĂ©rance 0 sur l’alcool et le reste idem.

J’avais des dĂ©goĂ»ts gustatifs et d’odeur au tout dĂ©but de la grossesse dont certains ne m’ont pas quittĂ© pendant tout le reste : le cumin, le parfum de mon mec oups.
J’ai fait attention Ă  mon alimentation tout en me laissant vivre : lait cru si c’était cuit c’était ok, charcuterie presque pas mais j’ai mangĂ© une huĂźtre et bu un peu de champagne Ă  NoĂ«l etc, un sushi saumon de temps en temps


Je pense que si c’était Ă  refaire je serai sur une tolĂ©rance 0 sur l’alcool et le reste idem.

nouvelles habitudes plus conscientes que je commençais Ă  prendre : cosmĂ©tiques solides, moins de quantité 

Globalement oui, j’étais assez consciencieuse sur les produits de soin et cosmĂ©tiques et ça rĂ©pondait aussi Ă  des nouvelles habitudes plus conscientes que je commençais Ă  prendre : cosmĂ©tiques solides, moins de quantitĂ©, plus de bio


Je me souviens de quelque chose par rapport Ă  ça, j’ai fait une de mes Ă©chos chez un Ă©chographiste trĂšs consciencieux trĂšs reconnu dans le domaine et il me demandait de me laver avec du savon de Marseille de supermarchĂ© du rayon lessive pendant 1 semaine (pour mieux voir Ă  l’échographie). Ca a Ă©tĂ© vraiment dur pour moi car je me sentais dans une totale injonction !


il ne comprenait pas bien le français + n’était pas super motivĂ© pour l’accouchement naturel.

J’avais un projet de naissance physiologique donc j’ai fait au maximum pour m’y prĂ©parer notamment grĂące Ă  l’auto-hypnose. 

Je me suis beaucoup beaucoup informĂ©e pendant la grossesse sur la grossesse, l’accouchement et aussi l’aprĂšs, le fameux post-partum.

J’écoutais beaucoup la Matrescence pour comprendre ce que j’allais vivre.

J’ai lu le livre de Julia Simon Bien Vivre le 4e trimestre au naturel ainsi qu’un autre Hypnonaissance, aprĂšs je me nourrissais beaucoup sur les rĂ©seaux sociaux aussi. Le fait d’ĂȘtre accompagnĂ©e par Julia Simon c’était super, j’ai aussi fait de l’acupuncture avec elle.

J’ai fait les cours d’accouchement avec toi via une sage femme en ligne la majoritĂ© et 3 cours en individuel pour l’hypnose.

Le papa a participĂ© Ă  la majoritĂ© des cours mĂȘme si c’était un peu difficile pour lui parce qu’à ce moment-lĂ  il ne comprenait pas bien le français + n’était pas super motivĂ© pour l’accouchement naturel.

Je pense que j’aurai pu attendre la naissance pour connaĂźtre le sexe de bĂ©bĂ©, mais le papa a voulu savoir donc oui ! On l’a su Ă  la T1 mais en vrai j’étais persuadĂ©e d’avoir un garçon.

Accouchement : l’arrivĂ©e de bĂ©bĂ© en ventouse

Mon mari est parti bosser et j’ai gĂ©rĂ© les contractions en terminant ma valise qui avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e 2 jours avant

Ca faisait 3/4 jours que j’avais des contractions trĂšs rapprochĂ©es et qui commençaient Ă  ĂȘtre handicapantes. 2 jours avant j’ai aussi perdu le bouchon muqueux. A vrai dire, vu que je ne me sentais pas super bien avec ces douleurs pelviennes j’attendais un changement d’état et il faut croire que la suite c’était l’accouchement !

AprĂšs ces 3 jours assez intenses, j’ai commencĂ© Ă  avoir des contractions de plus en plus rapprochĂ©es de 3 Ă  5h du matin qui m’empĂȘchaient de me rendormir, j’ai su que c’était le vrai dĂ©but.

Mon mari est parti bosser et j’ai gĂ©rĂ© les contractions en terminant ma valise qui avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e 2 jours avant avec ma soeur et ma maman. On Ă©tait Ă  un mois du terme et je suis moi-mĂȘme nĂ©e Ă  4 semaines du terme.

J’ai fait les exercices chez moi : ballon, m’appuyer contre un mur ou le lit, trĂšs rapidement les contractions Ă©taient trĂšs rapprochĂ©es mais je sentais que ce n’était que le dĂ©but. J’avais trĂšs peur d’arriver Ă  la mater et de devoir retourner chez moi. Vers 11h midi j’ai finalement dit Ă  mon mari qu’on allait y aller, on y a Ă©tĂ© en taxi.

Leo (mon mari) Ă©tait un peu dĂ©connectĂ© du moment, il exĂ©cutait ce que je lui demandais : les points d’acupression, les positions vues Ă  la prĂ©pa, mais je sentais qu’il n’était pas pleinement lĂ .

le bĂ©bĂ© n’arrivait pas Ă  sortir sa tĂȘte donc a dit qu’elle allait utiliser la ventouse

On est partis en uber Ă  la maternitĂ©, j’apprĂ©hendais le voyage mais ça s’est plutĂŽt bien passĂ©. Ensuite on a attendu prĂšs de 2h dans le couloir car c’était rempli. En attendant on m’a donnĂ© un ballon pour me soulager. Quand on m’a enfin examinĂ©e j’étais Ă  peine Ă  1, un peu un coup dur je dois avouer mais le sage femme m’a dit que je pouvais rester que c’était le dĂ©but du travail et m’a donnĂ© 2 options : aller marcher ou prendre un bain, j’étais quasi incapable de tenir debout alors j’ai direct pris l’option bain !

Je suis restĂ©e dans le bain environ 1,5 / 2h et ça s’est vraiment intensifiĂ© niveau douleur et surtout il y avait des moments oĂč j’avais l’impression que ça ne "redescendait pas" et de ne pas rĂ©ussir Ă  me maintenir dans ma bulle avec les exercices d’hypnose. Le sage femme est revenu et a pu m’installer dans une chambre et lĂ  c’était vraiment vraiment dur, j’avais l’impression que les contractions Ă©taient en continu, que ça ne baissait presque jamais. Et j’étais aussi Ă©puisĂ©e car ça faisait environ 4 nuits que je dormais mal avec contractions + douleurs


Le sage femme m’a examinĂ© et j’étais Ă  4 environ, il Ă©tait 20h, donc 7h pour 3cm et les contractions qui ne fluctuaient pas c’était vraiment trop dur.

J’ai dĂ©cidĂ© de prendre la pĂ©ri, le sage femme adorable a essayĂ© de vĂ©rifier mon choix, en me proposant du gaz et en me motivant en disant que je faisais un super travail mais ma dĂ©cision Ă©tait prise j’étais trop Ă©puisĂ©e et je ne "redescendais pas" c’est vraiment la sensation que j’avais. C’était tellement intense que je ne touchais plus terre, je voulais que ça s’arrĂȘte.

LĂ  ça a Ă©tĂ© vraiment long parce que j’ai attendu environ 2h car il y avait le changement d’équipe + une urgence en parallĂšle, j’avais dĂ©cidĂ© mais ça n’arrivait pas
 On a fini par me faire la pĂ©ri, ça me semblait insurmontable de rester sans bouger mais je l’ai fait et franchement je me souviens de m’apaiser en trĂšs peu de temps. J’étais fiĂšre de ne pas m’ĂȘtre accrochĂ©e trop fort Ă  mon projet et de m’ajuster Ă  la situation.

Je me suis reposĂ©e mais impossible de dormir parce que j’ai enfin pu me reconnecter Ă  mon bĂ©bĂ© et j’ai rĂ©alisĂ© qu’il allait arriver !

2h plus tard, on m’a examinĂ©e et toujours rien qui avait bougĂ©, j’ai alors voulu marcher un peu comme je l’avais vu en cours de prĂ©pa, et parce que la pĂ©ri Ă©tait super lĂ©gĂšre. Ca m’a fait bcp de bien de bouger.

Je me suis de nouveau reposĂ©e et lĂ  j’ai pu dormir et reprendre des forces. Le problĂšme c’est que le travail n’avançait pas du tout alors on m’a mis l’ocytocine de synthĂšse le matin, j’étais déçue mais j’étais vraiment en mode lĂącher prise.

Ca a permis d’accĂ©lĂ©rer le travail et en quelques heures j’étais Ă  dilatation complĂšte. Je me souviens qu’entre 9 et 10 on avait des petits exercices pour prĂ©parer la descente du bĂ©bĂ© et la sensation de la poussĂ©e Ă©tait vraiment bizarre, localisĂ©e dans le dos et les fesses !

Je suis arrivĂ©e Ă  la fin de la poche de la pĂ©ri et on m’a demandĂ© si je voulais la changer, j’ai dit que OUI bien sur, si j’avais eu la pĂ©ri jusque-lĂ  ce n’était pas pour l’arrĂȘter Ă  ce moment. sauf que je pense qu’elle Ă©tait mal connectĂ©e car au moment de la poussĂ©e, dĂ©jĂ  c’était super difficile, le bĂ©bĂ© descendait puis remontait. Je voulais accoucher Ă  4 pattes mais la position n’était pas optimale, on m’a proposĂ©e de me mettre semi assise les jambes vers moi. J’ai poussĂ© environ 30 minutes et pas de gros changement alors on a fait venir une obstĂ©tricienne. Elle est arrivĂ©e avec un interne, ils m’ont dit bonjour mais j’étais en pleine contraction. Je me souviens qu’aprĂšs la contraction je leur rĂ©ponds un bonjour jovial et ils Ă©taient morts de rire, clown en toutes circonstances ahah.

La gynĂ©co a fait le mĂȘme constat que le bĂ©bĂ© n’arrivait pas Ă  sortir sa tĂȘte donc a dit qu’elle allait utiliser la ventouse. C’était super impressionnant de voir l’interne super costaud, manipuler l’entrĂ©e du vagin avec pas mal de force puis placer la ventouse sur la tĂȘte de bĂ©bĂ©. En quelques poussĂ©es, Izan est sorti, je ne suis pas certaine mais je me souviens de la sage femme dire "la dame voulait sortir le bĂ©bĂ©" et j’ai pu l’amener vers moi sur les derniers cm. Par contre ils ont direct coupĂ© le cordon alors que je souhaitais le laisser un peu Ă  bĂ©bĂ©.

Je crois qu’ils voulaient le dĂ©sencombrer mais j’avais totalement confiance en lui alors je faisais tout pour le garder avec moi et il a rĂ©ussi Ă  respirer tranquillement tout seul. C’était Ă  la fois trop bizarre mais super "normal" j’ai eu l’impression qu’il avait Ă©tĂ© lĂ  depuis toujours.

Il est nĂ© Ă  3.2kg et 50cm, Ă  1 mois du terme un beau bĂ©bé !

Le post-partum : une dĂ©pression malgrĂ© la prĂ©paration logistique

Ma mĂšre et ma soeur m’ont fait des plats post partum que je leur avais commandĂ©s

Je suis restĂ©e 5 jours Ă  la maternitĂ©. Le sĂ©jour n’a pas Ă©tĂ© Ă©vident, mĂȘme si je n’étais pas pressĂ©e de rentrer non plus.

J’avais eu le covid environ 2 semaines avant donc quand ils m’ont testĂ©e j’étais positive, mais plus malade, c’était seulement des anticorps, par contre branlebas de combat, on a Ă©tĂ© isolĂ©s tous les 3 et les entrĂ©es dans la chambre limitĂ©es. En soi ça aurait pu ĂȘtre super, sauf qu’Izan pleurait beaucoup beaucoup et que j’avais du mal Ă  le nourrir au sein (je voulais allaiter).

Je pensais que c’était normal, que c’était sacrĂ©ment choquant ce passage de l’eau Ă  l’air et dans le monde, alors je ne m’inquiĂ©tais pas trop. Au bout de 2 jours, ils l’ont pesĂ© et il avait perdu beaucoup de poids
 En fait il Ă©tait affamé  Donc on lui a donnĂ© des petits complĂ©ments de lait artificiel Ă  la seringue et j’ai commencĂ© Ă  tirer mon lait. Ce qui Ă©tait difficile c’est que je n’arrivais tjs pas Ă  bien le mettre au sein donc ça me stressait de rentrer chez moi, j’allais rentrer mais sans vraiment savoir comment le nourrir car je tenais Ă  mon allaitement et ne voulais pas donner de biberon.
Au final le dernier soir, Ă  ma visite de sortir par la sage femme, elle m’a demandĂ©e si je n’avais pas des bouts de sein, j’en avais mais j’avais peur de les utiliser car j’avais lu que ce n’était pas idĂ©al
 et en fait
 ça a sauvĂ© mon allaitement ! Avec ça, Izan a super bien pris et a super bien mangé 

J’avais trĂšs hĂąte de prĂ©senter Izan Ă  ma mĂšre et ma soeur, mais je voulais prendre le temps pour les autres personnes, notamment les autres membres de ma famille avec qui Ă  l’époque la relation commençait Ă  se dĂ©grader.

j’ai fait des visites avec parcimonie, je crois que j’aurai voulu en avoir plus en fait. Je me sentais seule la journĂ©e et un peu perdue. Ma mĂšre et ma soeur m’ont fait des plats post partum que je leur avais commandĂ©s et c’était gĂ©nial gĂ©nial ! Meilleur cadeau qu’on puisse rĂȘver. J’ai eu un billet avec un mot de ma tante pour nous payer un mois d’abonnement de couches, autre super idĂ©e !

Je pensais trĂšs fort Ă  toutes les femmes qui n’avaient pas allaitĂ© ou Ă©courtaient leur allaitement par peur du regard des autres.

Ce que j’adorais c’était les petites actions, les soins les rituels : l’habiller, le changer, lui crĂ©er des petites habitudes, par contre dĂšs que ça sortait un peu du cadre, ça m’angoissait beaucoup. J’ai beaucoup appliquĂ© une thĂ©orie de coaching des petits pas, me fĂ©liciter d’un tout petit pas : j’ai mangĂ© yes, j’ai fait une petite promenade, bravo, je suis allĂ©e chez le mĂ©decin waouh !

Je continuais d’ĂȘtre un peu inquiĂšte pour l’allaitement car je continuais au dĂ©but Ă  lui donner des supplĂ©ments de mon lait et je l’allaitais avec les bouts de sein. C’était un rĂ©el projet, mais je n’avais pas pris en compte que ça pouvait ĂȘtre si difficile
 J’ai pris rdv Ă  la PMI et une puĂ©ricultrice m’a aidĂ©e Ă  petit Ă  petit les enlever. J’avais un ref donc c’était un peu difficile pour Izan il pleurait car le lait arrivait trop fort dans sa bouche, je pense que ça lui a aussi provoquĂ© des coliques et un lĂ©ger reflux, mais pour le reflux il ne semblait pas vraiment souffrir des rejets donc ça me rassurait Ă  peu prĂšs. J’essayais de limiter les produits laitier car je pense que ça l’incommodait un peu.

L’allaitement c’était une vraie dĂ©cision importante pour moi. Je ne sais mĂȘme pas vraiment pourquoi mais je savais que ce serait le mieux pour mon bĂ©bĂ©. Peut-ĂȘtre du fait que ma maman n’a pas pu m’allaiter (elle a fait un abcĂšs et a dĂ» ĂȘtre hospitalisĂ©e pour cette raison).

Par contre, je ne me suis pas vraiment prĂ©parĂ©e Ă  comment ça allait se passer, comme si ça allait ĂȘtre super simple alors que non.

Je me suis vraiment accrochĂ©e fort Ă  ce projet car je pense que comme la partie physio dont j’avais envie/besoin pour mon accouchement a dĂ» ĂȘtre mise de cĂŽtĂ©, il me restait "ça", donc je me suis accrochĂ©e fort et ça a fonctionné ! MĂȘme trĂšs bien fonctionnĂ© car j’ai allaitĂ© jusqu’aux 18 mois d’Izan et c’était une super expĂ©rience, de connexion avec mon bĂ©bĂ©, de facilitĂ© (pas de biberon Ă  transporter
) et aussi je l’ai pris comme un acte militant. Je pensais trĂšs fort Ă  toutes les femmes qui n’avaient pas allaitĂ© ou Ă©courtaient leur allaitement par peur du regard des autres.

Le plus compliquĂ© ça a Ă©tĂ© d’arrĂȘter, je me suis faite accompagner par une sage femme formĂ©e Ă  l’allaitement, initialement pour arrĂȘter de l’allaiter la nuit, puis comme j’ai vu que ça ne fonctionnait pas bien, j’ai dĂ©cidĂ© du jour au lendemain de tout arrĂȘter, avec bien sĂ»r, Ă©norme prĂ©paration en amont mais j’étais dĂ©cidĂ©e alors ça s’est super bien passĂ©.

certaines choses nous Ă©chappent parfois car j’ai moi-mĂȘme fait une dĂ©pression du post-partum


J’étais mĂ©ga prĂ©parĂ©e pour mon post-partum car je savais que ça allait ĂȘtre tendu. Spoiler alert, on n’est jamais vraiment prĂȘts et certaines choses nous Ă©chappent parfois car j’ai moi-mĂȘme fait une dĂ©pression du post-partum


Comme je l’expliquais, j’étais accompagnĂ©e par Julia Simon la Queen du Post-partum qui a Ă©crit Bien Vivre le QuatriĂšme trimestre au Naturel, d’un point de vue organisation j’étais parĂ©e : plats congelĂ©s par moi et faits par ma tribu (ma maman et ma soeur), peu de sorties sauf essentielles prĂ©vues, m’écouter, faire dodo encore et encore avec bĂ©bĂ©. Ca c’était gĂ©nial ! Par contre
 je n’avais pas anticipĂ© la solitude que j’allais ressentir. Mon mari est retournĂ© travailler au bout d’une semaine Ă  peu prĂšs, car il venait tout juste de trouver un nouveau job, ma maman travaillait, ma soeur a repris le travail peu de temps aprĂšs la naissance d’Izan donc en fait dĂšs le moment des vacances soit 2/3 mois aprĂšs la naissance d’Izan je me suis sentie vraiment seule et je pense que c’est pour ça que la dĂ©pression s’est installĂ©e. Je pense que je cumulais Ă©norme fatigue avec de nombreux rĂ©veils la nuit jusqu’à ses 18 mois et pendant environ 1 an des siestes super courtes, Ă©galement assez peu de relai pour mon bĂ©bĂ©, un papa assez peu prĂ©sent qui a besoin de faire ses preuves dans son nouvel emploi
 ça fait beaucoup ! Dans mon cas, la dĂ©pression post-partum est passĂ©e inaperçue car je ressentais des Ă©motions de maniĂšre trĂšs plates, je n’étais ni trĂšs angoissĂ©e comme j’avais pu l’ĂȘtre dans le passĂ©, ni super heureuse, comme si mes Ă©motions Ă©taient anesthĂ©siĂ©es et que j’étais en pilote automatique.

Mes conseils pour les mamans sur l’aprĂšs grossesse : pour l’accouchement, ĂȘtre prĂ©parĂ©e Ă  tous les scenarii possibles, ĂȘtre consciente de toutes les options et se laisser guider par le personnel quand on sent que c’est juste pour nous par contre ne pas hĂ©siter Ă  questionner si jamais ça ne paraĂźt pas logique, ça aide Ă  ne pas garder un trauma de son accouchement


Pour le post-partum hum
 je pense que la clĂ© c’est de se prĂ©parer Ă  la fois physiquement comme je l’avais fait et aussi psychologiquement. PrĂ©voir un petit calendrier avec les personnes ressources qui s’engagent Ă  venir, tout en se sentant libre de leur dire "finalement je prĂ©fĂšre ĂȘtre seule avec bĂ©bĂ©", des personnes en qui on a confiance pour laisser bĂ©bĂ© 2h le temps de dormir ou juste prendre une douche, ou juste avec qui papoter et pouvoir expliquer ce qui est difficile, sans nĂ©cessitĂ© de conseil.

ça m’a fait un bien fou de le laisser des journĂ©es entiĂšres et pouvoir me concentrer sur moi

Me concernant, Ă©tant entrepreneure, j’avais un seul engagement Ă  distance sur une demie journĂ©e par semaine. J’avais imaginĂ© ça fluide et facile mais ça ne l’a pas tant Ă©tĂ©. Izan avait beaucoup besoin de moi et le sommeil Ă©tait un peu dĂ©sorganisé + l’allaitement Ă  la demande donc ça a Ă©tĂ© assez compliquĂ©. AjoutĂ© Ă  ça, j’ai eu des soucis avec le responsable qui gĂ©rait cette formation, ça n’a pas aidĂ© Ă  me sentir Ă  l’aise et confortable.

Donc j’ai gardĂ© Izan jusqu’à ses 9 mois et ensuite j’ai trouvĂ© une nounou oĂč je l’ai laissĂ© 2 jours par semaine et franchement c’était urgent pour moi de le faire, ça m’a fait un bien fou de le laisser des journĂ©es entiĂšres et pouvoir me concentrer sur moi, mon bien-ĂȘtre dĂ©jĂ  et reprendre au fur et Ă  mesure une activitĂ© professionnelle.Â